Recompose la ligne du temps, complète ensuite les étapes du livre dans ton cahier.
Quelques métiers du livre
Zoom sur le métier d'éditeur
Luc Pire, éditeur
Qu'est-ce qu'une Maison d'édition ?
Une Maison d'édition, c'est un lieu où l'on reçoit des propositions de livres ou d'où l'on sollicite des auteurs quand on a des idées de livres. Dans les 2 cas, le rôle de l'éditeur, c'est d'essayer d'ajouter une plus-value au manuscrit de l'auteur : une plus-value à l'écriture, à la réécriture, à la mise en page. On travaille plus sur la forme que sur le fond puisque c'est l'auteur qui fait le fond. Et puis surtout, la Maison d'édition s'occupe de la production, de la distribution. Ce n'est pas l'éditeur lui-même qui distribue mais s'il ne surveille pas ses distributeurs, ses livres se vendent mal. Et puis, il y a la promotion : faire savoir que le livre sort, en faisant de la publicité ou des relations de presse. Donc, c'est ça une Maison d'édition : c'est un lieu central dans la vie d'un livre. Il y a 100 fois plus d'auteurs que d'éditeurs. Et on parle toujours très peu des Maisons d'édition. Je suis encore allé à la remise du prix des Lycéens où un de mes auteurs a gagné et on n'a pas cité le nom de l'éditeur. Alors que sans l'éditeur, il n'y avait pas de prix des Lycéens. C'est assez étonnant.
Quelles sont les qualités et aptitudes exigées de la part des employés d’une maison d’édition ?
L'atout principal c'est d'avoir fait des stages dans des Maisons d'édition. Ensuite, il faut être motivé.
Comment ça se déroule entre le moment où l'auteur vient vous trouver jusqu'à l'édition du livre ?
C'est moi qui choisit dans mon secteur : tout ce qui est politique et investigation. Pour la littérature, j'ai une Directrice de collection externe qui choisit. Quand ce sont des domaines que je ne maîtrise pas, j'essaie de trouver des gens qui peuvent me conseiller. Une fois que le choix est fait, le suivi est fait par une de mes collaboratrices. Et puis l'équipe fait les bouquins. On fait tout en interne. Sauf la couverture, ça, ce sont des graphistes externes. Et on imprime pas. Mais le reste est fait en interne : la mise en page, la relecture,…
Quels sont les aspects positifs et négatifs de votre métier ?
Au niveau positif, la rencontre parce qu'on rencontre toujours des gens qui ont un bébé à faire naître. C'est vraiment le plus intéressant. Et puis le plaisir, je pense que sur 70 bouquins que je fais par an, il y en a 60 qui n'existeraient pas si je n'avais pas créé les éditions Luc Pire.
Et le plus pénible, c'est que c'est quand-même extrêmement aléatoire et que c'est pratiquement le seul commerce où on peut rendre la marchandise. Donc, un libraire peut me renvoyer des bouquins et il ne s'en prive pas. Ca, c'est dur.
Et l'édition électronique, c'est au détriment du livre papier ?
Je ne crois pas. Je ne crois pas que je vais faire un livre papier en moins. Au contraire, je risque de faire des livres papier en plus parce que je vais faire des livres en édition électronique que je n'oserais pas faire en papier. Et s’ ils marchent en électronique, j'oserais les faire en papier. Je vais faire des romans en version électronique que je n'aurais pas fait en papier parce que je ne fais que 4 romans par an. Mais ça va peut-être me permettre de dégager un jeune auteur qui marche en électronique et lui proposer de faire un papier. Je crois que ça va être plutôt un effet dynamisant. Certains types de livres vont disparaître en papier comme les actes d'un colloque ou des revues scientifiques. Par contre, un roman, non. Mais un certain type de roman ou de court roman ou de grosse nouvelle vont être publiés uniquement en électronique. Donc, je crois qu'il va y avoir plus d'offre grâce à l'électronique, d'offre de lecture mais que ça risque d'avoir un effet positif sur le papier parce que le vrai enjeu de l'avenir, c'est de gagner et de garder des lecteurs. Il y a 30 % de lecteurs en Belgique, c'est trop peu. Et si on est pas sur Internet, on va encore perdre des % à chaque génération qui va arriver. Moi, je veux surtout gagner des lecteurs et qu'ils lisent sur écran ou sur papier, peu m’importe. Ce que je veux, c'est qu'ils lisent, moi, je suis éditeur.
Comment voyez-vous l'avenir des Maisons d'édition en général ?
En Belgique, concentration. Il n'y a plus qu'un éditeur, c'est De Boeck. C'est une grosse Maison d'édition qui a racheté quasi tout le monde. Je vois plutôt l'avenir en terme de concentration et de disparition.
Peut-on vivre de l'édition ?
Non, pas professionnellement. On peut en vivre marginalement si on a un autre boulot. Sur 80 éditeurs belges francophones, il y en a 60 qui font autre chose. Le marché est trop petit. Alors, je pourrais éliminer des activités qui rapportent pour investir et prendre des risques, aller sur Paris, y ouvrir un bureau mais je trouve un peu bête de lâcher quelque chose qui est rentable. Si je n'avais que l'édition, je devrais peut-être prendre plus de risques et aller tout de suite sur Paris, ce qui est indispensable parce que le marché belge francophone est vraiment minuscule. Il y a des éditeurs belges qui savent vivre parce que ils ont le marché francophone. Mais moi, j'ai 80 % de mes livres qui n'intéressent que des Belges.
Source: http://metiers.siep.be/interviews/luc-pire-editeur/
Qu'est-ce qu'une Maison d'édition ?
Une Maison d'édition, c'est un lieu où l'on reçoit des propositions de livres ou d'où l'on sollicite des auteurs quand on a des idées de livres. Dans les 2 cas, le rôle de l'éditeur, c'est d'essayer d'ajouter une plus-value au manuscrit de l'auteur : une plus-value à l'écriture, à la réécriture, à la mise en page. On travaille plus sur la forme que sur le fond puisque c'est l'auteur qui fait le fond. Et puis surtout, la Maison d'édition s'occupe de la production, de la distribution. Ce n'est pas l'éditeur lui-même qui distribue mais s'il ne surveille pas ses distributeurs, ses livres se vendent mal. Et puis, il y a la promotion : faire savoir que le livre sort, en faisant de la publicité ou des relations de presse. Donc, c'est ça une Maison d'édition : c'est un lieu central dans la vie d'un livre. Il y a 100 fois plus d'auteurs que d'éditeurs. Et on parle toujours très peu des Maisons d'édition. Je suis encore allé à la remise du prix des Lycéens où un de mes auteurs a gagné et on n'a pas cité le nom de l'éditeur. Alors que sans l'éditeur, il n'y avait pas de prix des Lycéens. C'est assez étonnant.
Quelles sont les qualités et aptitudes exigées de la part des employés d’une maison d’édition ?
L'atout principal c'est d'avoir fait des stages dans des Maisons d'édition. Ensuite, il faut être motivé.
Comment ça se déroule entre le moment où l'auteur vient vous trouver jusqu'à l'édition du livre ?
C'est moi qui choisit dans mon secteur : tout ce qui est politique et investigation. Pour la littérature, j'ai une Directrice de collection externe qui choisit. Quand ce sont des domaines que je ne maîtrise pas, j'essaie de trouver des gens qui peuvent me conseiller. Une fois que le choix est fait, le suivi est fait par une de mes collaboratrices. Et puis l'équipe fait les bouquins. On fait tout en interne. Sauf la couverture, ça, ce sont des graphistes externes. Et on imprime pas. Mais le reste est fait en interne : la mise en page, la relecture,…
Quels sont les aspects positifs et négatifs de votre métier ?
Au niveau positif, la rencontre parce qu'on rencontre toujours des gens qui ont un bébé à faire naître. C'est vraiment le plus intéressant. Et puis le plaisir, je pense que sur 70 bouquins que je fais par an, il y en a 60 qui n'existeraient pas si je n'avais pas créé les éditions Luc Pire.
Et le plus pénible, c'est que c'est quand-même extrêmement aléatoire et que c'est pratiquement le seul commerce où on peut rendre la marchandise. Donc, un libraire peut me renvoyer des bouquins et il ne s'en prive pas. Ca, c'est dur.
Et l'édition électronique, c'est au détriment du livre papier ?
Je ne crois pas. Je ne crois pas que je vais faire un livre papier en moins. Au contraire, je risque de faire des livres papier en plus parce que je vais faire des livres en édition électronique que je n'oserais pas faire en papier. Et s’ ils marchent en électronique, j'oserais les faire en papier. Je vais faire des romans en version électronique que je n'aurais pas fait en papier parce que je ne fais que 4 romans par an. Mais ça va peut-être me permettre de dégager un jeune auteur qui marche en électronique et lui proposer de faire un papier. Je crois que ça va être plutôt un effet dynamisant. Certains types de livres vont disparaître en papier comme les actes d'un colloque ou des revues scientifiques. Par contre, un roman, non. Mais un certain type de roman ou de court roman ou de grosse nouvelle vont être publiés uniquement en électronique. Donc, je crois qu'il va y avoir plus d'offre grâce à l'électronique, d'offre de lecture mais que ça risque d'avoir un effet positif sur le papier parce que le vrai enjeu de l'avenir, c'est de gagner et de garder des lecteurs. Il y a 30 % de lecteurs en Belgique, c'est trop peu. Et si on est pas sur Internet, on va encore perdre des % à chaque génération qui va arriver. Moi, je veux surtout gagner des lecteurs et qu'ils lisent sur écran ou sur papier, peu m’importe. Ce que je veux, c'est qu'ils lisent, moi, je suis éditeur.
Comment voyez-vous l'avenir des Maisons d'édition en général ?
En Belgique, concentration. Il n'y a plus qu'un éditeur, c'est De Boeck. C'est une grosse Maison d'édition qui a racheté quasi tout le monde. Je vois plutôt l'avenir en terme de concentration et de disparition.
Peut-on vivre de l'édition ?
Non, pas professionnellement. On peut en vivre marginalement si on a un autre boulot. Sur 80 éditeurs belges francophones, il y en a 60 qui font autre chose. Le marché est trop petit. Alors, je pourrais éliminer des activités qui rapportent pour investir et prendre des risques, aller sur Paris, y ouvrir un bureau mais je trouve un peu bête de lâcher quelque chose qui est rentable. Si je n'avais que l'édition, je devrais peut-être prendre plus de risques et aller tout de suite sur Paris, ce qui est indispensable parce que le marché belge francophone est vraiment minuscule. Il y a des éditeurs belges qui savent vivre parce que ils ont le marché francophone. Mais moi, j'ai 80 % de mes livres qui n'intéressent que des Belges.
Source: http://metiers.siep.be/interviews/luc-pire-editeur/
Et lecteur? C'est un métier?Comme un roman
est un essai de Daniel Pennac paru en 1992 aux éditions Gallimard. Cet essai se veut à là fois un hymne et une désacralisation de la lecture, ainsi qu'une invitation à réfléchir à la manière pédagogique de l'appréhender. Il constitue ainsi une critique des techniques, exigences et recommandations de l'éducation nationale. Les 10 droits du lecteur par Daniel PennacPennac établit ici une liste de droits du lecteur, par laquelle celui-ci peut s'affranchir d'un protocole de lecture trop conventionnel, et s'adonner à sa façon et à son rythme à cette pratique, en toute liberté. Il dresse la liste des 10 droits suivants:
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